Nouveaux modèles énergétiques

Nouveaux modèles énergétiques, défis et enjeux
La COP 21 de décembre 2015 à Paris (CCNUCC : Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques), a été la première grande rencontre mondiale où tous les pays présents se sont engagés à atteindre des objectifs obligatoires et juridiquement contraignants, même si auto-définis (chaque pays doit envoyer sa Contribution Prévue Déterminée au niveau National, CPDN, « dès que possible et bien avant la vingt-deuxième session de la Conférence des Parties – novembre 2016 » (1)), par rapport aux émissions de gaz à effet de serre, et marque un départ significatif par rapport aux rencontres précédentes. Même si, pour certains mouvements environnementalistes c’était trop peu et trop tard ; pour les résistants au changement cela a peut-être signifié un autre son de cloche. L’objectif de maintenir l’augmentation de la température moyenne globale en dessous de 2o semble être déjà inatteignable : « Les CPDN ont la capacité de limiter l’augmentation prévue de la température globale à environ 2.7 degrés en 2100, de loin pas assez, mais beaucoup plus bas que les estimés 4, 5 ou plus degrés de réchauffement prévus par beaucoup avant les engagements » Christiana Figueres, Secrétaire Exécutive de la CCNUCC.
En effet, James Hansen, un des climatologues les plus réputés au monde, ancien Directeur de l’Institut Goddard d’Études de l’Espace de la NASA et défenseur du nucléaire, a mobilisé 17 autres experts mondiaux en climat et politique pour décrire (2) les conséquences dangereuses du collage à la cible de réchauffement climatique approuvée par les NU et les dirigeants du monde. Dans cet abstrait, ils affirment finalement que “les politiques responsables exigent la hausse des prix d’émissions de carbone qui empêcherait les émissions de la plupart du charbon et combustibles fossiles non-conventionnels et réduirait les émissions de combustibles fossiles conventionnels ” et défendent une taxe sur le carbone, au point de production et entrée, et le nucléaire pour la génération d’électricité exempte de carbone.
D’un autre côté, et suite à Fukushima, et jusqu’en 2022, l’Allemagne démantèle ses centrales nucléaires et elle a un plan ambitieux : l’Energiewende, selon lequel toute l’énergie consommé en Allemagne doit être issue de sources renouvelables (plus de 80% à presque 500TWh) ou gaz naturel en 2050. Les coûts de production d’énergie solaire photovoltaïque et éolienne sont déjà compétitifs par rapport au charbon dur ou la capture et stockage de carbone, le gaz naturel ou le nucléaire, même avec coûts d’intégration inclus et des estimations conservatives, et le prix des nouvelles installations de photovoltaïque en Allemagne ont chuté de 40ct/kWh en 2005 pour 9ct/kWh en 2015, même si l’Allemagne a un potentiel solaire assez limité (3, 4).
On peut encore discuter la science, et ne pas être d’accord avec la vaste majorité des scientifiques (voir le consensus actuel sur http://climate.nasa.gov/scientific-consensus/), comme des Républicains aux USA, mais ce qui semble être plus que certain est que les financements suivent d’ores et déjà ce changement annoncé.
L’industrie du pétrole et du gaz, même si aujourd’hui reste l’industrie la plus subventionnée au monde (5), est en train d’être dépassée par les énergies renouvelables et dites alternatives (nucléaire inclut). Pour chaque US$ investit dans le secteur énergétique sur les prochains 25 ans, 60 centimes seront affectés aux énergies renouvelables, souligne Dr. Fatih Birol, Directeur Exécutif de L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) dans le résumé du rapport World Energy Outlook 2015 (6). Il affirme aussi et encore dans ce résumé que, tandis que la croissance en années récentes dans la production d’énergies renouvelables a été « tirée » par l’énergie hydroélectrique, dans les années qui viennent l’éolien et le solaire vont être en tête.
Dans les prochaines années il y a une croissance extraordinaire prévue en Inde (7) et en Afrique (8), les deux marchés mondiaux avec le plus de potentiel de développement (6). L’enjeu est de franchir rapidement les étapes que les nations industrialisées ont mis deux siècles à atteindre, et d’éviter ainsi de consommer les énergies fossiles, car les générations futures de toute l’humanité auraient une lourde facture à payer le cas échéant.
Il serait sensible d’éviter aussi les gros investissements dans le gaz de schiste et les sables bitumeux, car les taxes sur le carbone, l’opposition populaire et les risques écologiques de ces opérations (voir une étude sur l’augmentation significative de l’activité séismique aux USA, par l’agence de Géologie Américaine http://www.usgs.gov/newsroom/article.asp?ID=4202#.Vr5sGPKLSM8), pour ne pas parler de la pollution des nappes phréatiques et les émissions accrues de gazes d’effet de serre, vont très probablement se développer avec des changements climatiques accrus.
Les défis et enjeux énergétiques pour ce début de millénaire sont majeurs et complètement différents de ce qu’ils n’ont jamais pu être auparavant. Actuellement il existe une notion chaque fois plus répandue du fait qu’on ne pourra pas brûler tous les combustibles fossiles qui existent sur notre planète Terre si on veut maintenir une atmosphère et un environnement viables. Les scientifiques vont même discuter avril 2016 si on aurait créé une nouvelle Ère géologique, l’Anthropocène, mais il semble fort probable qu’on est sur une route assez dangereuse pour la pérennité de notre propre existence sur Terre, et qu’il nous faut changer de cap.

Nouvelles voies, énergies et recherches
Depuis le siècle dernier et même avant, plusieurs penseurs ont songé à capter de l’énergie gratuitement ou à très bas coût par le biais d’énergies pas encore prouvées, voir même pas acceptés scientifiquement. Les découvertes de la physique quantique et la récente détection de l’influence des ondes gravitationnelles sur l’espace-temps pourraient dans l’avenir relever encore pas mal de changements dans notre science fort Newtonienne et Cartésienne, et surtout ouvrir des possibilités, les horizons de nos génies.
Comme alternative à la hausse des émissions de CO2 par le charbon, une bonne politique serait celle de remplacer le charbon par du gaz naturel dans les centrales thermiques. Une taxation du CO2 contribuerait à régler le problème mais Pascal Lamy de l’OMC a bien expliqué les difficultés actuelles (9).
Le solaire augmente en efficacité et les couts diminuent à des pas de géant, avec l’avantage énorme pour des marchés émergents de ne pas avoir besoin d’une grosse infrastructure et d’énormes investissements pour la production et distribution d’énergie. Le grand inconvénient et enjeu du solaire, qui a toujours été le stockage d’énergie, commence à être résolu par des entreprises comme Tesla Motors et sa filiale SolarCity, qui investit 5bn$ dans la plus grande usine de batteries au monde, la Gigafactory dans le Nevada. Même si son produit-phare, le Powerwall, ne semble pas être à point pour l’instant, ce n’est qu’un début et le signe que bientôt d’autres investissements, découvertes et nouvelles suivront.
Les prouesses de l’ingénierie ont, presque toujours, permis des développements positifs et notables, telles que l’extraction et l’utilisation de cette abondance d’énergies fossiles, et ont entrainé une croissance extraordinaire, notamment de l’espérance et qualité de vie humaines. Elles sont maintenant sollicitées à nouveau, cette fois ci pour travailler sur une transition énergétique harmonieuse. Un principe de l’innovation serait aussi fort envisageable, selon lequel on devrait poursuivre des pistes et ne pas refuser a priori une théorie, machine ou invention car elle est « impossible » selon nos connaissances scientifiques actuelles, ou les postulés qu’on a relevé. Si on arrive à prouver comme réelle et efficace ce n’est-ce qu’une de ces inventions/théories/systèmes qui semblent être fort improbables, voir impossibles par notre physique et science contemporaines, telles que celles de Viktor Schauberger (10), Nikolai Tesla (11), Peter Grandics (12), Paramahamsa Tewari (13) ou Nassim Aramein (14), cela pourrait entrainer des avancées technologies et scientifiques presque inouïes.
C’est l’avenir de notre espèce qui est sur la table. Faire moins mal n’est plus suffisant. Ce sont la Terre, les générations futures et notre propre qualité de vie future qui nous prient de changer d’énergie.

Notes :
(1) Texte de l’Adoption de l’Accord de Paris de la COP 21. Décembre 2015 (disponible en Français sur http://unfccc.int/resource/docs/2015/cop21/fre/l09f.pdf)
(2) « Assessing “Dangerous Climate Change”: Required Reduction of Carbon Emissions to Protect Young People, Future Generations and Nature » (disponible sur http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0081648)
(3) « Insights from Germany’s Energiewende », Agora Think-Thank, Octobre 2015 (disponible sur http://www.agora-energiewende.de/fileadmin/Projekte/2015/Understanding_the_EW/Key_Insights_Energy_Transition_EN_Stand_14.10.2015_web.pdf)
(4) « Current and future cost of PV », Agora Think-Thank, Février 2015 (disponible sur http://www.agora-energiewende.de/en/topics/-agothem-/Produkt/produkt/88/Current+and+Future+Cost+of+Photovoltaics/)
(5) « How Large Are Global Energy Subsidies? », FMI, Mai 2015, (disponible sur http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2015/wp15105.pdf)
(6) « Résumé World Energy Outlook 2015 », version française, Agence Internationale de l’Énergie, (disponible sur https://www.iea.org/publications/freepublications/publication/world-energy-outlook-2015—executive-summary—french-version.html)
(7) « India Energy Outlook 2015 », Agence Internationale de l’Énergie, (disponible sur http://www.worldenergyoutlook.org/media/weowebsite/2015/IndiaEnergyOutlook_WEO2015.pdf)
(8) « Africa Energy Outlook 2014 », Agence Internationale de l’Énergie, (disponible sur https://www.iea.org/publications/freepublications/publication/WEO2014_AfricaEnergyOutlook.pdf)
(9) Correspondance avec Pierre Papon Pierre, professeur émérite à l’ESPCI Paris Tech ancien directeur général du CNRS et PDG de l’IFREMER
(10) http://peswiki.com/index.php/PowerPedia:Viktor_Schauberger#Why_should_you_care.3F
(11) https://www.youtube.com/watch?v=5K0Rk-8CwVs
(12) http://www.google.com/patents/US8004250 ou https://www.google.com/patents/US6974110
(13) http://www.tewari.org/
(14) https://www.youtube.com/watch?v=GKofM2M9uCc

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