Juin 2013: Focus sur la Guyane française: Alors que la découverte de Zaedyus en Septembre 2011 avait créé beaucoup d’espoirs, les échecs de Zaedyus 2 et de Priodontes mènent à s’interroger sur le potentiel réel de la zone.
Document: Guyanne_Lettre_Aymeric_de_Villaret_n_4_Juin_2013
Guyane française : nouvel Eldorado ou faux espoirs? Résumé-Conclusion/ En attendant Cebus.
Les Guyanes, miroir de l’Afrique, nouveau concept mis en avant notamment par le groupe pétrolier Tullow Oil. D’autres y ont cru tels Wessex et Northern et bien plus tardivement Shell et Total. De la même manière que l’Angola peut être le miroir du Brésil pour les champs pré-salés, les Guyanes (zone équatoriale) seraient le miroir du Ghana. Et on en est même venu ce mois de mai, lors du dernier round d’attribution de champs au Brésil, à trouver une forte demande pour la zone de « Foz do Amazonas » proche de la Guyane avec Total payant un fort bonus pour y être présent. Tullow Oil, après ses succès africains (Sierra Leone, Ghana -Jubilee-), a été un des pionniers de la recherche pétrolière dans les Guyanes ; recherche couronnée par la découverte du premier puits foré (Zaedyus) en septembre 2011 créant de vrais espoirs sur le potentiel de la région. En mars 2012, Total fit même une offre d’acquisition d’un de ses partenaires (Wessex) dans le bloc. Les déceptions successives sur les deux puits suivants (Zaedyus 2 fin décembre 2012 puis Priodontes mi-avril 2013) posent inexorablement la question du potentiel réel de la Guyane française. En ligne avec les espoirs soulevés par Zaedyus, les performances boursières des petites sociétés présentes en Guyane française (Tullow Oil, Wessex et Northern) ont été fortement impactées notamment lors de l’annonce de l’échec de Priodontes mi-avril 2013. Les actions de Wessex, Northern et Tullow Oil ont alors chuté de respectivement 45%, 18,5% et 9% ! L’année 2013 risque donc de continuer d’être quelque peu mouvementée car l’histoire de la Guyane n’est pas encore terminée et les deux prochains forages, prévus d’ici la fin de l’année dont celui de Cebus (commencé début mai), devraient permettre d’y voir plus clair. La question qui se pose, face à ces nouveaux puits, est de savoir si après avoir été très (trop ?) optimistes sur une nouvelle province, les investisseurs ne sont pas devenus trop prudents sur la Guyane ! Bonne ou mauvaise surprise ? Quoiqu’il en soit, à la lumière de l’expérience passée, ils sauront déterminer, en fonction de leurs convictions, les valeurs les plus sensibles. En attendant Cebus…les résultats de ce dernier étant prévus au T3 2013.