La géopolitique du pétrole en 2017

Conférence du 2 mai 2017 sous la direction de Jean-Pierre Favennec

La géopolitique du pétrole en 2017

 

Conférenciers :

François Nicoullaud, ancien Ambassadeur de France en Iran «

Olivier Appert, Président du CFE

Francis Perrin, Chercheur associé (Senior Fellow) à l’OCP Policy Center (Rabat)

 

Notes de synthèse :

  • Les USA redeviennent les premiers producteurs devant le Moyen Orient et la Russie, hors hydrocarbures non conventionnels. Cependant la croissance de ces hydrocarbures non conventionnels pourra rebattre les cartes.

 

  • Entre les USA et l’Arabie Saoudite, un accord de partenariat a été signé en 2005 pour une durée de 60 ans.

 

  • La relation entre l’Arabie Saoudite et l’Iran est délicate depuis longtemps.

 

  • Malgré les accords sur le nucléaire signé en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances (USA, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne), seulement les sanctions secondaires ont été levées. Les Saoudiens pouvaient craindre pour l’équilibre de leurs accords avec les américains. Donald Trump les a rassurés.

L’investissement en Iran devrait repartir et 70 projets dans le secteur pétrolier, pour un coût de 200 milliards de USD hors raffinage et pétrochimie, devront être alloués à des compagnies étrangères sans lien avec des intérêts américains. Les entreprises américaines ne peuvent soumissionner. Des entreprises ont été préqualifiées, des MOU ont été signés mais peinent à se concrétiser. Les compagnies étrangères ne peuvent intervenir qu’avec leurs propres financements et les grandes banques internationales ont peur d’être sanctionnées par les USA.

Les Iraniens attendent des européens un apport sur les technologies complexes. TOTAL est très apprécié en Iran, souvenir des années 1995-2005 pour la construction du site d’Assalouyeh. L’Iran a l’ambition de devenir le numéro 1 de la pétrochimie au Moyen-Orient. Les projets de réduction des émissions de CO2 et de réduction du torchage de gaz seront probablement encouragés sur la base de financements étrangers. L’Iran cherche à rétablir l’équilibre entre la production de gaz de South Pars vis-à-vis de la production Qatari de North Field, provenant de ce gisement géant commun.

Les élections en Iran auront lieu dans quelques semaines (19 mai) et le président Rohani a de grande chance d’être élu pour un second et dernier mandat. Il veillera à ce que les accords avec les américains soient appliqués à la lettre.

 

  • Des tensions demeurent entre l’Iran et la Chine.

 

  • Au Mexique, l’ouverture aux compagnies étrangères reste délicate.

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