Groupe Afrique

Groupe Afrique

Message de Dakar le 15/8/2020

En ces mois d’été 2020, le Sénégal doit faire face, comme les pays d’Afrique Sub Saharienne à un environnement de crise sanitaire (Covid impactant ses grands projets) & climatique et du cours des matières premières, et ce dans un état d’économie informelle prépondérante (en terme d’emploi) et de désindustrialisation précoce.

Pour remédier à ce dernier point, le Sénégal a décidé, par le PSE, d’utiliser l’arrivée des Grands Projets Pétrole & Gaz comme catalyseur de sa ré-industrialisation dont bénéficieront les autres secteurs tels que les Energies Renouvelables, les Mines…

 

 

Le Sénégal, pays pétrolier historique, réapparait dans le club des grands producteurs de gaz.

Le Sénégal bénéficie d’une longue expérience dans le domaine pétrolier, sa Société nationale des Pétroles  du Sénégal, PETROSEN a été créée il y a 40 ans. Elle est en charge de la promotion du potentiel  pétrolier et de l’exploitation des ressources (amont et aval). Le champ de Gadiaga (Fortesa) est actuellement le seul champ producteur (de gaz depuis 25 ans) avec un gazoduc pour alimenter la centrale électrique de Sococim.

A partir des récentes découvertes importantes de pétrole et de gaz en offshore, deux Grands Projets ont été lancés : Grand Tortue Ahméyim (GTA) à la frontière sénégalo-mauritanienne (production de pétrole et de gaz prévue en 2023) et Sangomar (SNE) (production de pétrole prévue en 2023).

Le projet de « Grand Tortue Ahméyim » (GTA), de BP (Opérateur) sera constitué d’un ensemble de puits sous-marins, reliés à un navire de production et de stockage (FPSO). Le FPSO (Contracté à Technip-FMC) étant lui-même relié à une unité flottante de liquéfaction FLNG (Contracté à l’entreprise Golar pour 20 ans) accostée à une jetée protégée par un Breakwater (ensemble contracté à Eiffage/Saipem). Les équipements de Subsea sont contractés à GE/Baker Hughes et McDermott.

Le projet de Sangomar (SNE), de Woodside (Opérateur), Cairn Energy FAR et Petrosen, sera constitué d’un ensemble de 23 puits sous-marins, reliés à un navire de production, de stockage et de déchargement FPSO (contracté à Modec) qui devrait avoir une capacité de production de 100 000 barils par jour. Les équipements de Subsea sont contractés à la Subsea Integration Alliance (OneSubsea et Subsea 7). OneSubsea (pour les équipements) et Subsea 7 (pour les flow lines).

Si de nombreuses opportunités de Local Content existent dans les installations de production offshore, leur mise en œuvre dépend de décisions initialement prises par les autorités Nationales, en concertation avec la compagnie opératrice et les parapétroliers impliqués.

La loi du 1 er février 2019 sur le Contenu Local doit être précisée par des décrets d’application qui restent en attente. Ces décrets n’étant pas rétroactifs ne pourront pas s’appliquer aux projets « actés » tels que GTA (phase 1) et Sangomar (SNE). Ces projets ont été «définis, validés et approuvés via leur plan de développement ou d’exploitation. La nouvelle loi s’appliquera pour les prochains projets qui seront sanctionnés après la publication de celle-ci. (Ce qui pourrait être le cas notamment pour le projet Yakaar-Teranga).

La fabrication locale du projet en cours GTA a été strictement limitée au minimum pour éviter des surcoûts, des risques de glissement de planning ou des difficultés de réalisation. Ainsi BP et TechnipFMC, conformément à ce qui précède et aussi en raison de la saturation du port de Dakar, ont repoussé l’option de fabrication locale d’éléments de structure métallique du FPSO. Mc Dermott & Baker Hughes/GE (équipements Subsea) n’ont pas retenu de fabrication locale. Eiffage a réussi à mettre en place la fabrication de la digue brise lame, constituée de 21 caissons béton de 16 000 tonnes à Dakar, alors que l’appontement sera préfabriqué par Saipem (en éléments à assembler) dans le yard de Karimun (Indonésie).

Concernant les phases 2 & 3 de GTA, BP vient d’émettre à ses fournisseurs une demande de réduction des Capex et de recherche de nouvelles voies de partenariat et de solutions techniques (liquéfaction, transport du gaz…). Il conviendrait, cependant, de maintenir la pression pour un développement du Local Content avec implication des structures locales d’ingénierie de structure (ex : Laxone/Safier) et de construction métallique (ex : Chantiers Navals Dakarnave)

Concernant SNE, des parts de Local Content pourraient être encore identifiées (en particulier concernant la sous-traitance du FPSO par Modec et la fourniture des équipements Surf par Subsea 7).

Le pays dispose d’une raffinerie (SAR) en cours d’extension/rénovation (avec 70% de Local Content), de stock pétroliers et évidemment de centrales thermiques au fioul et de centrales en énergie renouvelable. Il conviendra de rénover ces centrales au fioul lors de leur basculement vers le gaz dès que ce dernier sera disponible.

Parmi les autres richesses industrielles du pays on peut citer : les mines, les cimenteries, les produits chimiques (production d’acide phosphorique et d’engrais à partir du phosphate), le secteur maritime, la fabrication de machines et de matériaux de construction.

Les besoins de l’économie Sénégalaise du pétrole & gaz et autres secteurs à plus long terme devront participer à la réduction du chômage des jeunes par une meilleure adéquation de l’offre et de la demande de main d’œuvre nationale dans des secteurs en forte demande de main d’œuvre.

Ce sont donc l’arrivée par an sur le marché du travail de :

  • 5.000 diplômés de l’enseignement supérieur court (type licence professionnelle)
  • 100.000 diplômés du secondaire (bac pro / bac général ou inférieur)

Pour que les diplômés de l’enseignement supérieur court puissent remplir les postes de techniciens supérieurs/ingénieurs liés au développement des secteurs (Oil & Gas, mines, énergie, marine), il y a lieu de mettre en œuvre dans les universités concernées (ESP, EPT, Gaston Berger …) des réformes telles que :

Approche par Compétence (APC)

Apprentissage et les stages en entreprise durant les congés scolaires

Valoriser les acquis par l’expérience (VAE)

Dans la période intermédiaire, il serait utile de développer rapidement un parcours de formation/adaptation aux métiers à pourvoir

Concernant les sortants de l’enseignement secondaire, il a été décidé de créer à Saint Louis un centre de formation professionnelle pour le secteur Pétrole & Gaz, Energie, Mines, comme cela a été fait avec le Centre de Formation Métiers Portuaires et Logistique (CFML), lancé en 2011 (voir plus loin).

Concernant tous les niveaux et sur la base des besoins identifiés, il s’agit de développer de nouveaux parcours faisant référence à des compétences professionnelles non suffisamment présentes sur le marché Sénégalais notamment dans les secteurs technologiques liées aux normes internationales (HSE, certifications internationales dans les métiers de la soudure comme dans les métiers du forage…).

Message de Pointe Noire le 15/4/2020

Petit témoignage d’Emile Ngouolali sur le présent et perspectives du groupe Afrique Pointe Noire dont il est devenu le seul leader.

Dominique Ngonga nous laisse un vide.

Les activités du groupe ACP ont été impactées par la crise économique du pays qui s’est surtout accélérée à partir de 2016. Les activités minières qui auraient pu générer des projets de formation ou de local content n’ont pas connu d’aboutissement. Il n y a aucune visibilité dans ce secteur. Du côté des recrutements la plupart des grosses sociétés ont suspendu dans la période leurs programmes de recrutement. Dans ce contexte , le groupe ACP de Pointe Noire n’a pu évoluer vers des développements de projets.

Création du groupe MEDAF (Méditerranée Afrique) à Aix en Provence le 6 avril 2016

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Comme annoncé lors de l’AG 2016, nous avons lancé notre Pôle Régional MEDAF avec 20 membres locaux (partenaires et individuels) de notre association et nos invités dans le but d’identifier et de développer les synergies pour répondre aux opportunités locales et internationales (Méditerranée, Afrique). Pour nous y aider, Jean Michel Diaz Délégué régional PACA chez Total, et Anthony Mazeau (Eiffage, éolienne offshore) ont participé à notre réflexion.

De nombreux pôles d’intérêt ont été identifiés par les membres du groupe, lors du tour de table : différentes opérations sur pipes, opportunités au Mexique par Eosys, en Algérie via ICAT, projet PIICTO Total, Ecole Oleum Sud Total, raffinage d’huile végétale HVO, besoins en formations chez les canalisateurs, auprès de l’IRA ou en Afrique noire, possibilité d’expertises pour l’assureur GM Consultant (Bertrand Chaugny responsable Middle East Africa, qui vient de rejoindre l’ACP), des possibilités d’élargir les applications en protection Cathodique (éolien, bateaux, ports, cuves ) notamment via des membres du Club de la Mesure.

Le Développement Régional Total PACA est mobilisé dans le cadre de la  restructuration de la raffinerie de La Mède (bio-raffinerie de taille mondiale, développement d’une plateforme de logistique et de stockage de produits raffinés, construction d’une ferme photovoltaïque 8 MW, et création d’Oléum Sud, école de formation avec utilisation des unités arrêtées pour formation in situ en maintenance, control commande… ). Les dispositifs mis en œuvre par le Développement Régional (appuis financiers, aide à l’innovation, accompagnement à l’international) contribuent à la création et au maintien de l’emploi en partenariat avec les acteurs socio-économiques locaux (soutien à l’innovation, accompagnement à l’export). http://developpement-regional.total.com.

Par ailleurs, Total, dans le cadre de son développement régional PACA s’est engagé, après le succès du centre de formation Oléum Nord créé dans le cadre de la reconversion du site de Dunkerque, à créer Oléum Sud, une école de formation à taille réelle en partenariat avec IFP Training, orientée notamment vers la formation dans les métiers de l’Exploration-Production, (néanmoins sans couverture des spécialités marines/off shore).

Nous avons prévu de fédérer nos projets dans le cadre de 6 pôles : Raffinage en Afrique // EOR (réactivation champs anciens) // Intégrité des pipelines // Formation E&P // Exploration- Forage en Méditerranée //Eoliennes offshore.

Nous nous sommes retrouvés, dans l’après-midi à l’Ecole Nationale Supérieure de la Marine (réunion du Club de la Mesure) où le management de l’école nous a reçus pour étudier les modalités d’un partenariat ENSM/ICAT sur le projet Ecole Oleum Sud de Total. Il y a une grande complémentarité et convergence entre nos domaines d’activités et les problématiques de formation et de R&D qui y sont attachées et nous avons transmis à Total la déclaration d’intérêt de l’ENSM Marseille de coopérer pour offrir au marché des modules de formation marine / offshore qui viendraient compléter les modules de formation pétrole et gaz (IFP) du futur Centre de Formation Oléum Sud.

L’animation de ce nouveau groupe ACP MEDAF reste primordial, nous avons senti pleins d’intérêts parmi les présents. Ce site (voir aussi Actualités MEDAF) sera l’opportunité pour chacun des membres ou partenaires de rapporter ses activités , ses missions, ses rencontres, ses besoins, les éventuelles synergies envisageables….. »

Forum Responsabilité Sociétale en Afrique, Musée Dapper Paris – 24 Juin 2013

Réunion du Groupe Afrique basé à Pointe Noire, Congo – 30 Novembre 2013

Powerpoint: PresentationJLGnov_13s

Lancement, le 4 juin 2013, à Pointe Noire de notre Groupe Afrique

Avec la participation  d’une vingtaine de personnes (consultants actuels ou potentiels, pétroliers, sociétés de service local). Nos deux premiers membres (Emile Ngouolali et Dominique Ngonga) suivent le développement de notre nouveau groupe. Nous avons exploré avec Total les possibilités de participation au Local Content de Moho Nord.

Les deux leaders du Groupe sont :

Dominique Ngonga 52 ans, diplômé ingénieur production de l’IAP (Boumerdes). Après une carrière dans l’enseignement (5 ans), a occupé pendant plus de 25 ans des postes d’ingénieur exploitation et de cadre à Hydro Congo/SNPC et Congorep (SNPC+ Perenco). Il est consultant depuis 5 ans (SNPC, Banque Mondiale, ICAT) et finalise la création de sa société N & D Consulting de conseil et de mise à disposition de personnel. (contact : ngongadominique@yahoo.fr mob + 242 06 664 37 52

Emile Ngouolali 61 ans, licence en Sciences Commerciales et Financières Bruxelles &  Maîtrise en Administration et Gestion des Entreprises. Après 32 ans de carrière chez Total E & P Congo (Management Etablissement Brazza, Ressources Humaines : formation, carrières, recrutement), a créé son activité de consultant en s’intégrant en juillet 2012 à GEEPS Consulting (RH, Développement Durable, études Management), qu’il souhaite développer auprès des Sociétés y compris en recrutement,  formation et développement des RH. (contact : emile.ngouolali@yahoo.fr mob + 242 05 520 53 36)

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