Focus sur le « Peak Oil » et ses conséquences sur les cours du baril

Décembre 2013: Focus sur le « Peak Oil » et ses conséquences sur les cours du baril: La théorie du Peak Oil a fait couler beaucoup d’encre lorsqu’en 2005, les cours du pétrole ont commencé à monter fortement suite à l’accélération de la demande chinoise. C’était presque à « qui dit mieux?» puisque certains ont même parlé de 380$/baril… Puis, après une envolée des prix du baril (WTI) jusqu’en juillet 2008 à près de 150$, semblant donner raison aux « bulls », … ceux-ci ont commencé à s’effondrer… à partir de septembre de la même année. Aujourd’hui, un certain consensus règne dans le « monde des experts », quant au fait que grâce aux nouvelles technologies et découvertes (notamment celle de l’huile de schiste), la théorie du Peak Oil n’avait plus raison d’être et que tout risque de flambée du pétrole avait disparu… Le Peak Oil, même si nous n’en parlons plus, a-t-il pour autant disparu ? Lorsque l’on étudie ce qu’est le peak oil… « sommet de la courbe de production », on constate que le monde pétrolier est une suite de peak oil et qu’aujourd’hui, après le peak oil du pétrole américain (48), celui du pétrole conventionnel, le relai est pris par l’huile de schiste… Or ce nouveau pétrole aura lui aussi son pic (dans environ 10 ans selon l’AIE) et en outre il est plus cher à produire… Nous arrivons donc à un point où, pour répondre à une demande de pétrole au niveau mondial qui continuera de croître sous l’impact des pays non OCDE (dont surtout l’Inde et la Chine), il faut trouver de nouvelles sources pour prendre le relai des sables bitumineux, de l’huile de schiste… Et pour cela, il n’y a pas trente-six solutions, il faut explorer…et inciter à explorer… Et pour inciter à explorer, il faut offrir aux pétroliers un certain niveau de rentabilité qu’ils n’auront qu’avec un baril fort ! En effet, si les prix baissent… les dépenses d’investissement baissent ! En synthèse et cela rejoint le rapport de l’AIE publié le 12 novembre dernier, nous avons besoin : 1) – de continuer à investir dans le pétrole non conventionnel (huile de schiste, « light tight oil » en anglais ou tout autre pétrole non conventionnel, tel les pré-salifères du Brésil) pour compenser le déclin du pétrole conventionnel; 2) -d’envoyer un message plus positif à l’OPEP (Moyen Orient) de manière à ce que l’organisation continue de son côté aussi à investir. En effet, avec la montée actuelle de l’huile de schiste aux Etats-Unis, les pays du Golfe réduisent leurs investissements : Car, après 2025 (dans environ dix ans, ce qui se prépare aujourd’hui….), il faudra trouver le relai de l’huile de schiste américaine… relai, qui ne pourra être repris que par l’OPEP ! Sans cela, les peurs de manque de pétrole telles celles que nous avons vues en 2005 pourront resurgir entraînant des risques de flambée du baril, la théorie du « peak oil » vivant alors une nouvelle jeunesse.

Document:lettre-nc2b09-decembre-2013-peak-oil-baril-c3a9levc3a9-une-nc3a9cessitc3a9-pour-lavenir

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