Congrès International des Hydrocarbures à Brazzaville le 15 Avril 2014

– Conférence présentée par Jean-Louis Gaillard, Président de l’ACP: texte_conference_1_CIHC2  PrésentationBrazzaDiaporama

Le deuxième Congrès International des Hydrocarbures au Congo a accueilli plusieurs milliers de personnes de la sous-région : des autorités en hydrocarbures de la RDC, Gabon, Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée Equatoriale… des représentants de l’Association des Pays Producteurs Africains, de leur nouveau centre de formation AFrican Petroleum Institute au Caire, des NOC (SNPC, Coraf, SFP, Petroci, PetroGabon, Soc Hydrocarbures Tchad), des IOC (Total, Chevron, ENI, Petroleum EP, Soco, Perenco, Shell, Noble Energy, Oryx, Maurel & Prom …) des sociétés de service (Schlumberger, Baker, Halliburton, Apave, Veritas, …), des étudiants (License et master) en géologie de l’université Marien Ngouabi (Brazzaville).
La conférence de l’ACP, a réuni plusieurs centaines de personnes sur le thème : la formation continue comme outil de développement durable.
Par les témoignages recueillis, le public a manifesté sa satisfaction sur le constat sans indulgence concernant le retard de l’IDH et le décalage du financement public de la formation professionnelle (rapport de 1 à 200 entre Afrique et Europe pour le financement ramené au nombre de jeunes).
Ceci justifie donc totalement l’investissement massif par les (para) pétroliers. Pour minimiser cet investissement, parfois excessif, il a été proposé (et étudié sur les populations d’opérateurs, mainteneurs et foreurs quantifiées à partir de l’enquête lancée par le groupe Afrique ACP) une mutualisation de la formation qualifiante (brevets) et son financement partiel par l’état, qui réinjecterait ainsi une partie de la contribution/taxation des entreprises.

Extrait de la conférence « La formation continue comme outil de développement durable ».

Le Développement Humain est à la fois un élément et l’accomplissement du développement Durable. Ce Développement Humain est quantifiable avec son Indice (IDH) qui a été mesuré par le Programme des Nations Unis pour le Développement pendant plus de 30 ans sur la quasitotalité des pays. Les pays pétroliers africains ont vécu une croissance régulière de leur IDH pour atteindre aujourd’hui entre 0,5 et 0,7.

Initialement basé sur une moyenne arithmétique, l’IDH se base aujourd’hui sur une moyenne géométrique. L’objectif est d’éviter qu’un très mauvais score sur l’une des composantes de l’indice puisse être intégralement compensé par un bon résultat sur une autre des composantes. La composante santé est mesurée par la longévité, l’éducation par l’alphabétisation & scolarité et le niveau de vie par le log du PIB/hab. L’éducation contribue donc bien au développement du capital humain, nécessaire à la croissance économique et industrielle des pays.
Il peut alors être utile de comparer les moyens mobilisés par les pays africains et européens.
C’est ce que l’on pourrait appeler le challenge de la formation professionnelle (diplômante) en Afrique.
Les pays africains (moyenne très représentative du Congo) ont un PIB/hab 1.200€, un coût éducation 5% du PIB, un taux du financement public formation professionnelle par rapport au coût éducation 5% et un taux de population de jeunes (15-20 ans) 10%. Ceci conduit à un budget public formation professionnelle de 30€ par jeune.
En comparaison les pays européens ont respectivement les valeurs suivantes : 20.000€, 15%, 10% et 5% soit 6000€ par jeune.
Avec un financement de la formation professionnelle 200 fois inférieur à celui de l’Europe, l’Afrique doit faire appel à un financement privé : frais de scolarité, contribution volontaire des entreprises.

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